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Jacques Majorelle, né le 7 mars 1886 à Nancy et mort le 14 octobre 1962 à Paris, est un peintre orientaliste français.
Fils de l’ébéniste Louis Majorelle, Jacques baigne, dès son enfance, dans le courant art nouveau de l'École de Nancy. Il accompagne fréquemment son père dans ses ateliers. Il s'inscrit en 1901 à l'École des beaux-arts de Nancy en section Architecture et Décoration.
Dès 1903, Jacques Majorelle s’éloigne peu à peu de Nancy et de son père. Il préfère devenir peintre et part à Paris. Il s'inscrit à l’Académie Julian où il suit des cours à l'atelier de Schommer et Royer.
Il voyage en Espagne et en Italie. Il expose en 1908 à Paris à la Société des Artistes Français. Souffrant d'une maladie pulmonaire, il recherche les climats chauds et secs ; en 1910, il découvre l’Égypte1.
Réformé à cause de sa maladie, il ne participe pas à la Première Guerre mondiale2. En 1917, il arrive au Maroc et s’installe à Marrakech. Il donne l'année suivante une première exposition dans le hall de l’hôtel Excelsior, à Casablanca.
L'atelier de Majorelle à Marrakech.
En 1919, il épouse Andrée Longueville, née à Lunéville et arrivée avec lui au Maroc. Puis, il fait sa première expédition dans le sud du pays. Il publie à son retour Carnet de route d’un peintre dans l’Atlas et l’Anti-Atlas, journal relatant son périple. Il se fait construire une maison dans le style mauresque dont le jardin est progressivement aménagé. Il peint le plafond de l'hôtel La Mamounia.
En 1926, son père meurt à Nancy et Jacques poursuit son exploration de l’Atlas.
Il commence en 1930 à peindre des nus représentant des Noires. Il multiplie ses expériences sur la couleur, en particulier l'application de poudre d’or et d’argent, et séjourne souvent dans l’Atlas et en Afrique noire.
En août 1929, les architectes R. Poisson et Paul Sinoir commencent la construction d'une « villa cubiste » près de sa première maison, qui devient en partie son atelier3,4.
En 1937, à Marrakech, il peint sa villa de couleurs vives, dominées par le bleu auquel il donne son nom. En 1947, il ouvre son jardin au public. En 1955, il est amputé d’un pied à la suite d'un accident de voiture. Il divorce en 1956 puis se remarie en 1961.
Le 14 octobre 1962, il meurt à Paris, ville où il a été rapatrié à la suite d'une fracture du fémur. Il est inhumé à Nancy au cimetière de Préville, au côté de son père.
Distinctions
Legion Honneur Officier ribbon.svg officier de la Légion d'honneur (chevalier en 1929, officier en 1957).
Ordre de l'Ouissam Alaouite Officier ribbon (Maroc).svg officier de l'Ouissam alaouite.
Palmes academiques Chevalier ribbon.svg officier d'Académie
Le bleu Majorelle
Mur peint en bleu Majorelle.
En 1937, Majorelle peint son atelier à Marrakech en bleu outremer. Ce bleu intense, légèrement violacé, inspire la détente, la relaxation, utilisant à cet effet sa légère teinte de violet pour adoucir sa couleur, et ainsi engendrer une nuance plus douce[réf. nécessaire].
Un marchand de couleurs a vendu un pigment'bleu Majorelle : pigment minéral Bleu de Majorelle5. On trouve encore en peinture pour la décoration bleu Majorelle6 ; en vernis à ongles on trouve un N°18 Bleu Majorelle7.
Affiches et illustrations par Jacques Majorelle
Paris-Lyon-Méditerranée. Le Maroc par Marseille, affiche (1926).
Les Kasbahs de l'Atlas, portfolio en 500 exemplaires, édition de Lucien Vogel chez Jules Maynial (1930).
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